Dans le cadre de la formation “Collecte et archivage de données numérisée en LSH” du Master 1 “Cultures, civilisations et sociétés” à l’Université de Guyane, nous avons participé à un enseignement dispensé par Véronique Ginouvès (CNRS, Aix-en-Provence). Différents ateliers nous ont introduites à la recherche documentaire et à la collecte d’entretien. Nous avons d’abord vu comment préciser une problématique de recherche, puis plusieurs méthodes de travail sur le web nous ont été présentées. Nous avons beaucoup réfléchi à la collecte des données et choisi, le dernier jour, de nous lancer dans celle de l’entretien enregistré pour terminer par la rédaction d’un billet de blog sur la plateforme de carnets de recherche en sciences humaines et sociale Hypotheses.org .
Nos premières recherches se sont faite dans différents moteurs scientifiques comme Google Scholar, Isidore, Internet Archive Scholar ou Istex. Il se trouve que nous travaillons toutes sur la Guyane française, encadrées par les anthropologues Agnès Clerc-Renaud et Marianne Palisse, et que deux d’entre nous avons des sujets de mémoire qui se croisent1. Nous avons ainsi réuni nos recherches en ciblant des articles sur l’orientation scolaire, sur les inégalités éducatives dans les territoires d’Outre-Mer, ou repéré des thèses soutenues sur les déterminants de la réussite et de l’échec scolaire, pour ne citer que quelques uns des travaux que nous avons découvert en mettant en place notre méthode de travail. Nous avons réfléchi à la façon de resserrer nos problématiques et de dresser des listes de mots-clés pour fluidifier nos recherches à venir.
Les discussions sur l’intelligence artificielle et ses usages dans la recherche documentaire et l’écriture académique n’ont cessé d’émailler nos discussions au cours des ateliers. Voilà pourquoi, puisqu’un des volets de la formation était de travailler sur la méthode d’entretien et de son archivage, nous avons choisi d’interroger une jeune étudiante en médecine sur ce sujet, qui a accepté d’être notre “interlocutrice test”. Pour réaliser notre entretien, nous avions au préalable réfléchi à la construction d’une grille d’enquête, construite à partir d’une carte heuristique (ou carte mentale) qui a été mise à l’épreuve de l’interview. Nous avons été formées à l’usage du magnétophone Zoom pour un enregistrement d’un fichier son au format Wave (44.htz/16bits) puis à son édition et archivage à partir du logiciel Audacity, nous avons bien sûr fait signer un contrat d’utilisation et de droit à l’image à notre témoin.
Merci à cette dernière d’avoir pris le temps de nous écouter, de signer le contrat d’pour l’utilisation de notre enregistrement, et de nous avoir permis d’expérimenter la manière d’introduire un entretien en formulant une bande-annonce claire et contextualisée. Avec cette expérience nous avons pris conscience de l’importance d’une bonne formulation des questions, de l’influence que peut exercer la présence physique de l’enquêteur·trice durant l’enregistrement – avec parfois certains tics de langage insoupçonnés -, et surtout le rôle essentiel de l’écoute attentive et la reformulation pour recueillir les connaissances du témoin.
A suivre dans la fabrique de notre mémoire…
Rédaction par : Ritchelle Estimable, Awa Sy Ba, Emilie Philipot.
Photographie de l’image “à la une” : situation d’entretien, campus de l’université de Guyane, bibliothèque universitaire, 29 avril 2025, photogr. V. Ginouvès, CC-BY-NC.
- Emilie Philipot a choisi de travailler sur l’orientation scolaire des jeunes filles en filières professionnelles et Awa Sy Ba sur l’accès aux études secondaires en lycée en Guyane Française. [↩]
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Etudiant-e-s de l'université de Guyane (2 mai 2025). Amorce d’une enquête auprès de jeunes guyanais·es. Archives de la recherche & Phonothèque. Consulté le 18 juin 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13xt7